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KINÉSITHÉRAPIE DU NOURRISSON

Déformations de la tête et des pieds

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LE TORTICOLIS DU NOURRISSON

QU'EST CE QUE C'EST ?

Le torticolis du nourrisson se traduit par une limitation de rotation de la tête du bébé, due à une contraction ou une rétraction d'un muscle. (le Sterno-Cléido-Occopito-Mastoïdien)

LES DIFFÉRENTS TYPES DE TORTICOLIS DU NOURRISSON:

Il existe deux types de torticolis chez le nourrisson:

  • Le torticolis musculaire congénital : le bébé naît avec une rétraction musculaire.

  • La position préférentielle: le bébé a tendance à préférer tourner la tête d'un côté ce qui induit par la suite une rétraction musculaire.

LES CAUSES POTENTIELLES :

TORTICOLIS MUSCULAIRE CONGENITAL :

  • Grossesse gémellaire

  • Accouchement aidé par des instruments

  • Accouchement par le siège.

TORTICOLIS PAR PREFERENCE POSITIONNELLE :

  • Habitude du bébé à regarder du même côté dans son lit (fenêtre ou lit des parents)

  • Préférence d'un côté

QUELS SONT LES RISQUES ?

Chez le nourrisson, le torticolis empêchant au bébé de tourner la tête d'un côté, la tête est toujours appuyée sur le même côté ce qui provoque une déformation du crâne, qui est encore mou. Ces déformations entraînent des problèmes sur les plans esthétiques (tête asymétrique) et fonctionnels.

POURQUOI FAIRE DE LA KINÉSITHÉRAPIE?

La kinésithérapie 1 ou 2 fois par semaine, couplée à quelques séances d'ostéopathie et suivie régulièrement pendant plusieurs mois, permet au nourrisson de mieux se mouvoir et de récupérer une bonne souplesse au niveau du cou. Les séances permettront aux parents de comprendre le fonctionnement du cou du nourrisson, de réduire et diversifier les appuis par différentes méthodes que le kinésithérapeute leur apprendra.

LES RÉSULTATS

La croissance du crâne du bébé s'effectue majoritairement entre 0 et 6 mois c'est pourquoi la rééducation du torticolis si il existe, doit être effectuée le plus tôt possible: avant l'âge de 3 ou 4 mois. Les études montrent des résultats excellents dans presque 100 % des cas si les séances sont réalisées avant 6 mois. En revanche, après 6 mois, on constate moins de 40 % de bons résultats sur les déformations crâniennes positionnelles.

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LE CRÂNE DU NOURRISSON

Il faut savoir que le bébé naît avec un crâne malléable : les différentes plaques osseuses qui le composent sont minces et souples, et séparées par les fontanelles (tissu mou membranaire). Cette malléabilité est utile lors de l’accouchement, et pour la bonne croissance du cerveau à l’intérieur du crâne lorsque bébé grandit. 

Lorsque le cerveau grandit il appuie sur la boîte crânienne par l'intérieur et donne sa forme au crâne du bébé. Des appuis prolongés répétés sur la même partie du crâne vont empêcher le développement du cerveau à cet endroit qui va donc se développer où il pourra et provoquer une déformation.

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LES DÉFORMATIONS CRÂNIENNES POSITIONNELLES

Plagiocéphalie, Brachycéphalie et Dolichocéphalie

QU'EST CE QUE C'EST ?

Ces déformations: plagiocéphalies, brachycéphalies, dolichocéphalies sont des déformations du crâne du nourrisson, dites positionnelles car c’est l’aboutissement de mauvaises postures et contraintes sur le crâne, (dûes par exemple à un torticolis) par opposition aux craniosténoses.

LES CRANIOSTÉNOSES

Les craniosténoses sont de réelles plagiocéphalies organiques avec soudure prématurée d’une ou plusieurs sutures crâniennes, qui sont graves et relèvent de la chirurgie pédiatrique.

LES CAUSES :

Les causes de ces déformations positionnelles font encore débat, toutes les causes suspectées ne sont pas mentionnées ici. 

Voici celles suspectées comme favorisant l’apparition et le développement de déformation positionnelle

  • Le torticolis (Donc les mêmes causes que celles du torticolis voir plus haut)

  • Le fait de garder une position prolongée

  • Le manque de vitamine D de la mère en fin de grossesse.

LES TRAITEMENTS :

Il est conseillé d'agir en prévention avant le 6ème mois du nourrisson pour avoir le plus de résultats.

  1.  La kinésithérapie est indiquée en première intention et en prévention ou en cas de torticolis, notamment pour améliorer la mobilité avec des exercices de stimulation. 

  2.  Suivre ces recommandations : 

Multiplier les positions du nourrisson et les orientations de sa tête.

  • Pendant le sommeil : Changer l’orientation du bébé dans le lit en alternance chaque jour, vers la tête ou le pied du lit en cas de préférence positionnelle d'un côté. (Le bébé doit toujours dormir sur le dos)

  • Pendant l'éveil : Placer le bébé sur le ventre pendant une dizaine de minutes plusieurs fois par jour pour renforcer sa musculature cervicale et donc sa mobilité.

  3. L'orthèse (le casque) peut être une solution jusqu'à 8 mois en cas d'asymétrie crânienne sévère.

La chirurgie n’est nécessaire qu’en cas de craniosténose.

Les parents ont un rôle essentiel dans le suivi quotidien de la mise en place des conseils donnés par le thérapeute; ils vont permettre une continuité du traitement en dehors des séances réalisées par le kinésithérapeute.

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LES DÉFORMATIONS DES PIEDS DU NOURRISSON

QU'EST CE QUE C'EST ?

Des déformations du pied peuvent être présentes à la naissance. Certaines sont de simples malpositions qui vont la plupart du temps évoluer de façon très favorable spontanément ou avec des traitements simples ; d’autres sont de véritables malformations qui vont nécessiter un traitement et une prise en charge précoces.

Les malpositions sont des déformations du pied liées à une contrainte positionnelle: très malléables, composés essentiellement de graisse et de cartilage, les pieds des bébés peuvent adopter de mauvaises positions durant la grossesse, surtout s’ils sont un peu à l’étroit dans la cavité utérine. Elles vont la plupart du temps évoluer de façon très favorable spontanément ou avec des traitements simples.

Les malformations apparaissent généralement pendant la période embryonnaire (avant la 8ème semaine de grossesse). Elles vont nécessiter une prise en charge spécialisée précoce.
La plus fréquente d’entre elles est le Pied Bot Varus Équin qui est une malformation congénitale responsable de déformations impressionnantes du pied, notez que le nouveau-né ne ressent aucune douleur liée à cette affection. Durant les deux premiers mois, ce tout petit pied est encore très malléable. Le kinésithérapeute va en profiter pour réduire au mieux les déviations initiales du pied. La rééducation débutera au plus tard dans les quelques jours qui suivent la naissance.

LES MALPOSITIONS

Les malpositions sont fréquentes et la plupart du temps bénignes. Elles sont dues à une mauvaise position du pied dans l’utérus.

  • Metatarsus adductus

Le métatarsus adductus (appelé autrefois métatarsus varus) est une déformation fréquente (3 % des naissances) où l’avant du pied va vers l’intérieur. Le reste du pied est normal. La décision de la mise en place d’un traitement dépend de la réductibilité du pied (capacité de réaligner l’avant du pied par rapport à l’arrière-pied) dans la majorité des cas quelques séances de kinésithérapie suffisent à réduire la malposition.

  • Pied supinatus

Dans le pied supinatus, l’avant du pied est en « supination », c’est-à-dire tourné vers le haut. Cette déformation est tout à fait bénigne et ne nécessite que rarement un traitement. Quelques manipulations simples par un kinésithérapeute seront prescrites si la déformation n’a pas disparu spontanément après 2 mois.


  • Pied calcaneus

Dans le pied calcaneus (aussi appelé « pied talus »), le pied est en hyper-flexion dorsale : le pied est fixé vers le haut, il arrive même qu’il soit collé contre le tibia à la naissance. Cette déformation peut être impressionnante les premiers jours de vie, mais comme pour les autres malpositions, la déformation va s’améliorer spontanément une fois que le bébé ne sera plus « coincé » dans l’utérus. Si dans les premiers jours de vie il n’est pas possible de mettre la cheville vers le bas, on pourra prescrire quelques séances de manipulation douce par un kinésithérapeute, avec éventuellement un strapping ou des attelles dans les cas les plus sévères. Le recours à un orthopédiste pédiatre s’envisage à partir de 2 mois en cas d’échec, mais la plupart du temps la déformation a déjà disparu.

    LES MALFORMATIONS

    Les malformations vont nécessiter une prise en charge spécialisée précoce, avec parfois la nécessité de réaliser des examens à la recherche d’autres malformations associées.

    • Pied bot varus équin (PBVE) (photo plus bas)

    - Origine

    Le pied bot est fréquent (1 à 2 patients atteints sur mille naissances). Il est bilatéral dans la moitié des cas. La cause exacte du pied bot reste encore mal connue à l’heure actuelle. Dans 10 % des cas, le pied bot est associé à une malformation ou à une anomalie chromosomique, neurologique ou musculaire. 

    Cette déformation complexe serait due à une rotation du « bloc calcaneo-pédieux » (=ensemble du pied sauf l’os du talus). La déformation se produit au cours du développement du fœtus et peut être vue sur les échographies avant la naissance, le plus souvent lors de l’échographie du 2e trimestre. Le taux de dépistage est variable (40-80 %). En cas de suspicion de pied bot, il faudra alors que la famille soit adressée à un orthopédiste pédiatre pour une première prise de contact et être informée des moyens thérapeutiques éventuels. Il faut garder à l’esprit que c’est l’examen clinique du pied à la naissance qui permettra de poser un diagnostic final sur la déformation suspectée à l’échographie.

    - Traitement

    Le traitement doit être débuté dès les premiers jours de vie, au sein d’une équipe spécialisée dans la prise en charge des pieds bots. Initialement, le traitement sera avant tout orthopédique. Deux méthodes sont possibles, sans qu’aucune n’ait démontré à ce jour sa supériorité :

    1. la méthode fonctionnelle basée sur une rééducation intensive avec immobilisation par des attelles entre les séances ;

    2. la méthode de Ponseti basée sur des plâtres correcteurs successifs suivis par des attelles (attelles UNI-BAR ou de Denis-Browne) 

    Quelle que soit la méthode, le taux d’intervention chirurgicale dépend de la sévérité initiale du pied et du sérieux des familles dans la rééducation et le port des attelles.

    --> Les enfants ayant un pied bot, en plus de marcher à l’âge normal, font aussi du sport comme les autres enfants. Aucun sport n’est contre-indiqué. Au contraire, le sport permet de renforcer les muscles du pied. Dans la grande majorité des cas, les enfants portent des chaussures normales du commerce. En cas de pied bot unilatéral, il peut exister une différence de 1 voire 2 pointures entre les deux pieds.

    • Pied convexe

    Le pied convexe est une malformation rare du pied où la voûte plantaire, au lieu d’être creusée, va être convexe, donnant au pied un aspect « en piolet ». Le tendon d’Achille est rétracté et tire sur le talon en arrière (on parle « d’équin de l’arrière-pied »). Par contre l’avant du pied est vers le haut, mais la mobilité ne se fait pas dans la cheville mais au milieu du pied.

    ​Dans un cas sur deux, le pied convexe est associé à d’autres troubles comme un problème neurologique ou musculaire, et d’autres examens seront éventuellement prescrits.

    Le traitement est complexe et est une affaire de spécialistes. Le traitement orthopédique peut être tenté à la naissance (plâtres correcteurs, attelles, rééducation). En cas d’échec, un traitement chirurgical sera proposé à partir de l’âge de la marche.

    • Pied en Z

    Le pied en Z est une déformation rare dont la cause n’est pas connue actuellement. Il peut être confondu avec le métatarsus adductus. L’avant du pied est aussi dirigé vers l’intérieur (adduction), mais l’arrière du pied va vers l’extérieur (valgus). La déformation sera complètement irréductible et résistante au traitement par plâtres. Le traitement est là aussi une affaire de spécialistes et peut débuter par un traitement orthopédique, avec une intervention chirurgicale vers 2-4 ans si il y a des douleurs lors du chaussage.

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    Nous ne pratiquons pas la kinésithérapie respiratoire sur les nourrissons au cabinet. Nous vous invitons à consulter le site parisien dédié à cette pratique en cliquant ici.

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